Les solutions pour les bureaux de demain

Eu égard aux crises climatiques à répétition, le confort d'été représente désormais un besoin majeur de qualité de vie dans le tertiaire comme pour l'habitat. Dans cet article, focus sur les solutions de climatisation dédiées aux espaces de travail, qui prennent une nouvelle dimension dans le contexte actuel.

Les solutions pour les bureaux de demain

La crise sanitaire du Covid 19 nous amène à étudier différemment les solutions de climatisation eu égard aux enjeux de performances énergétiques et environnementales et aux nouveaux enjeux de santé et de qualité d'air. 

D’autres crises sanitaires pourraient se succéder comme se succèdent les canicules estivales.

Ainsi, au-delà des objectifs énergie et environnement qui nous contraignent à une neutralité carbone en 2050, de nouveaux paramètres, pour assurer un confort global et une qualité de vie, sont désormais à prendre en compte.

Rappelons que le confort ressenti est global

Les nombreux paramètres qui déterminent le confort global des individus sont :

  1. Le  métabolisme,  qui   est  la  production  de   chaleur   interne  au  corps  humain permettant de maintenir celui-ci autour de 36,7°C. Ainsi que l'habillement, qui représente une résistance thermique aux échanges de chaleur entre la surface de la peau et l'environnement.
  2. La température ambiante de l’air mais aussi la température moyenne des parois.
  3. L'humidité relative de l'air (HR en %), qui est le rapport exprimé en  pourcentage entre la quantité d'eau  contenue  dans  l'air  à  la  température Ta et  la quantité maximale d'eau contenue à la même température.
  4. La vitesse de l'air, qui  influence les échanges de chaleur par convection. Dans le bâtiment, les vitesses de l'air ne dépassent généralement pas 0,2 m/s pour  une sensation de confort.
  5. La qualité de l’air intérieur avec le confort olfactif et la protection sanitaire via les particules, microparticules, germes et désormais virus.
  6. Le confort acoustique lui-même lié aux  bruits aériens intérieurs (conversation, …) ; bruits aériens extérieurs (bruits urbains), bruits d’impacts (ou bruits solidiens) émis par la vibration d’une paroi (pas, chute d’objets) et bruits d’équipement (machine à laver, VMC, climatiseur).
  7. Le confort visuel dépendant de critères tels que la répartition harmonieuse de la lumière dans l’espace, les différences de luminance (luminance = l’intensité/surface), l’absence d’ombres non adéquates ou gênantes, la bonne mise en valeur des reliefs, la vue vers l’extérieur, le bon rendu des couleurs de qualité et l’absence d’éblouissement.
  8. Le confort d’éclairage car la qualité de l’éclairage naturel reste inégalée et régule l’équilibre physiologique des occupants. Pour contrôler la lumière, il faut savoir à la fois l’utiliser (la guider, la répartir en utilisant les phénomènes naturels de diffusion : absorption, réflexion, réfraction, diffraction) et s’en protéger (végétation, auvents, écrans mobiles ou vitrages adaptés).

En savoir plus.

Confort global dans les immeubles de bureaux

La prise en compte croissante du confort et du bien-être au travail et des solutions mises en place pour répondre aux attentes des utilisateurs est au centre des préoccupations des concepteurs et promoteurs.

Espace de travail et d’échange et espace de productivité, la qualité de vie au travail est prise très au sérieux car c’est un confort global et holistique qui donne les meilleurs résultats et qui rend les usagers, si ce n’est heureux, « bien dans leur lieu de travail ».

Rappelons que les notions de confort et de bien-être dans les bureaux sont prises en compte dans les trois principales certifications environnementales existantes à l’échelle internationale que sont HQE, BREEAM et WELL. 

Le bien-être pourrait ainsi être déterminé par de multiples facteurs jusqu’ici sous-estimés tels que conditions de travail, environnement de travail, relations et climat social du travail.

 

Impact de la crise sanitaire dans la conception des bureaux

La crise sanitaire du COVID 19 aura profondément impacté les habitudes de travail dans les bureaux renforçant considérablement le travail à distance. Le télétravail permet des économies de temps de déplacements, d’énergie de déplacements et de fatigue. Il augmente mécaniquement la distanciation sociale.

Il est recommandé pour les tâches répétitives, le travail « en cloche », plus individuel et cadré que collectif et ouvert aux autres. Son efficacité est moindre pour une activité de projet à valeur ajoutée et participative : brainstorming, échanges dynamiques, travail d’équipe, etc. Son avenir demeure dans la flexibilité du télétravail lui-même.

Les bureaux de demain seront-ils plus petits en surface ? Pas nécessairement du fait d’une volonté d’accroître la distanciation sociale (moins d’occupant au m²) avec plus de salles communes (réunion, activité sociale, …). Ils seront sans doute plus connectés : plus de salles équipées d’écrans pour des visioconférences entre équipes, fibre, etc. Ils seront ouverts et partagés : Flex office, sans bureau fixe ou desk sharin, coworking, partage de lieux communs avec d’autres propriétaires (parc, restaurant, cafétéria, salle de sports, douches pour ceux qui opteront pour la mobilité douce comme le vélo, …).

Les solutions de climatisation pour répondre au confort

Nous n’allons pas expliciter toutes les variantes possibles mais d’une manière classique, les solutions les plus couramment utilisées depuis des années se résument par deux technologies standards :

  • La solution détente directe qui distribue directement le réseau de réfrigérant vers les émetteurs. Les générateurs varient depuis le simple split-system air-air à la solution DRV à débit de réfrigérant variable. La distribution s’effectue en 2 ou 3 tubes permettant l’émission de froid ou de chaleur indépendamment pièce par pièce.
  • La production d’eau glacée à partir d’un refroidisseur d’eau produisant avec un régime standard d’eau de refroidissement de 6/12°C. La production hydraulique s’effectue en bitubes (change-over possible eau glacée/eau chaude chauffage) ou en 4 tubes (eau glacée et eau chaude chauffage).

En détente directe, l’installation est moins facile à installer et moins encombrante, cependant la manipulation des fluides frigorigènes se trouve plus contraignante eu égard aux problèmes de concentration dans les locaux de type ERP.

Encore que les solutions existent avec le développement de DRV hybride détente directe/eau glacée. Cette nouvelle gamme comme le City Multi HVRF de Mitsubishi Electric de plus au R32, restreint le fluide frigorifique sur un court parcours entre l’unité extérieure et des unités intérieures hybrides fluide/eau et à récupération de chaleur. Elle peut ainsi s’installer dans des bâtiments ERP de la 1ère à la 5ème catégorie.

Ces unités intérieures sont alors alimentées en eau glacée et en eau chaude 4 types : consoles non-carrossées, gainable moyenne pression, gainable extra-plat, cassettes. Les boîtes hybrides sont équipées de pompes à variation de vitesse.

Chez Mitsubishi Electric, vous accompagner dans votre réflexion est au cœur de nos préoccupations. Pour aller plus loin et en complément de ce blog, nous vous proposons un livre blanc « chauffage et climatisation pour les bâtiments de demain » pour vous aider à y voir (encore) quant aux solutions CVC adaptées notamment aux problématiques environnementales.

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