Enjeux bas carbone et performance énergétique

Face à l’urgence climatique, la sobriété énergétique, l’économie circulaire, la mixité, la connectivité, la mobilité et le bien-être doivent être au cœur de la ville de demain. Tous ensemble, parties prenantes des grands projets de construction immobilière, nous sommes ainsi engagés dans un processus de transformation urbaine et de transition écologique. Pour mieux comprendre les enjeux autour des problématiques de chauffage, climatisation et ventilation, retrouvez régulièrement sur notre blog nos analyses et nos conseils.

Enjeux bas carbone et performance énergétique

Développer la ville durable de demain

Des enjeux de taille se présentent devant nous. Nous l’avons constaté depuis la canicule de 2003 et les experts du GIEC nous ont alarmés bien avant, nous sommes face à un changement climatique. Il y a un épuisement des énergies fossiles et cela nous impose une transition énergétique et une réduction drastique de nos émissions de gaz à effet de serre.

Nos gouvernants certes, mais également maître d'ouvrages, décideurs, entreprises et collectivités, ont donc un rôle essentiel à jouer et des décisions d'envergure à prendre sur l'acte de construire ou de rénover. Pour atteindre la neutralité carbone, objectif visé par la France à l'horizon de l'année 2050, à la fois la construction neuve et la rénovation énergétique des bâtiments, s'impose donc comme des chantiers prioritaires.

Vous faites face à ces enjeux dans la perspective d’un nouveau projet ? Vous souhaitez en savoir plus sur les problématiques environnementales et réglementaires spécifiques au chauffage, à la climatisation et à la ventilation de vos bâtiments ? Chez Mitsubishi Electric, nous vous accompagnons dans votre réflexion : en complément de ce blog, où des solutions vous seront présentées au fil de nos articles, nous vous proposons un livre blanc « chauffage et climatisation pour les bâtiments de demain » pour vous aider à y voir plus clair.

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Un contexte en pleine transition, en pleine résilience

Dans ce contexte de transition énergétique et écologique, les différents textes législatifs et réglementaires publiés depuis le Grenelle de l’environnement de 2009 ont pour but d’améliorer la performance énergétique et environnementale de nos constructions et rénovation. 

La loi ELAN, le nouveau décret tertiaire et la future réglementation environnementale RE 2020 sont autant d’éléments de gouvernance qui montrent l’urgence du contexte écologique mais également économique pour toute la filière du bâtiment.

RE 2020 : agir dans le neuf pour atteindre la neutralité carbone 

En matière de neutralité carbone comme de réduction de nos consommations, les obligations réglementaires vont prochainement bouleverser la conception des constructions neuves. C’est le tournant de la RE 2020, nouvelle réglementation environnementale (et non plus thermique) qui verra le jour à l’été 2021.

D’ici peu, terminée la réglementation thermique 2012 dite RT 2012 et place à la réglementation RE 2020. Une construction plus sobre en consommation d’énergie, plus ouverte aux énergies renouvelables jusqu’à l’énergie positive (BEPOS), une conception bas carbone, matériaux et équipements, une construction mieux adaptée au confort d’été, sont les grands changements de cette prochaine RE 2020.

Priorité à la performance énergétique
Un nouvel enjeu de qualité sanitaire de nos bâtiments

Crise COVID oblige, un nouvel enjeu apparait donc après la stratégie énergétique que nous poursuivrons depuis plus de 30 ans pour réduire les consommations de nos bâtiments. C’est un enjeu en droite ligne de la stratégie bas-carbone et environnementale que nous essayons de mettre en place depuis peu : c’est la qualité sanitaire de nos bâtiments et de notre confort qui s’avère désormais à intégrer dans l’acte de construire, de rénover et donc d’investir pour le maître d’ouvrage.

France relance, un plan d’envergure de près de 7 Md€

Nous aurons noté l’envergure du récent plan de relance de près de 7 milliards d’euros que vient de décider le gouvernement pour soutenir la filière bâtiment suite à cette crise sanitaire inédite que nous impose le Covid 19.

6.7 Mds d’euros sont donc investis pour la rénovation des logements, la rénovation des bâtiments publics et du parc social ainsi que l’efficacité énergétique des bâtiments tertiaires des PME et TPE. Jusqu’à 55 000 créations d’emplois sur 2 ans sont attendues grâce à cet investissement massif.

Ce financement exceptionnel recouvre 4 axes :

  • 2 Md€ pour la rénovation des logements privés ; 
  • 4 Md€ pour la rénovation des bâtiments publics : écoles, universités, bâtiments administratifs, etc. ;
  • 500 M€ pour la rénovation du parc social, afin d’accompagner les bailleurs sociaux dans l’amélioration des logements qui ne répondent plus aux besoins des ménages, notamment en matière d’efficacité énergétique ; 
  • 200 M€ pour l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments tertiaires des PME et TPE.

En parallèle, pour qu’aucun n’hésite à lancer les travaux en attendant les nouvelles aides, les travaux effectués pour un devis établi à partir du 1er octobre 2020 seront éligibles à MaPrimeRenov’. Il suffira de faire la demande en janvier 2021.

Vers quelles solutions et vers quel investissement « durables » ?

La question de pose de comment de préparer pour répondre à ce triple défi : énergie – carbone – santé. Quelles solutions techniques de confort  - et forcément durables - devront nous prendre pour que le bâtiment que nous concevons aujourd’hui soit « compatible 2050 », soit durable lui-même en fonction de nos modes de vie actuels et à venir ? Améliorer l’efficacité énergétique des constructions comme des rénovations, les rendre « compatibles 2050 » et cohérentes avec une neutralité carbone, et les rendre le plus résilientes possibles pour accepter des crises climatiques et sanitaires sans doute à répétition, tel est le « deal » du 21ème siècle !

Le numérique et la digitalisation en plus …

Vient s'intégrer la composante numérique et digitale qui impacte nos modes de vie  (consommations, achats, télétravail …) et la façon dont nous interagissons avec nos équipements dans la maison, dans nos lieux de travail et dans nos déplacements (véhicule électrique connecté).

Le bâtiment durable et résilient de demain et que nous concevons dès aujourd’hui, sera Intelligent et connecté inévitablement. La venue de la 5G va accélérer considérablement l'intelligence des objets connectés et en particulier la gestion optimale de notre confort et de notre qualité de vie.

Des solutions de confort, de chauffage et de climatisation, exigeantes !

Ces solutions, dans un objectif d’investissement et de bâtiment durables, devront nécessairement :

  • apporter une efficacité énergétique maximale, avec des rendements et des COP de plus en plus élevés,
  • proposer des systèmes de récupération d'énergie faisons en sorte qu'aucun kilowattheure ne soit gaspillé,
  • fonctionner, comme les pompes à chaleur, avec une énergie renouvelable et s'associer à des énergies positives (BEPOS) et vertes comme le photovoltaïque ou le solaire thermique,
  • réduire l’empreinte carbone des solutions de chauffage et climatisation en fonction des énergies compatibles avec l’objectif de neutralité carbone, soit la disparition des générateurs au fioul, la réduction de consommations de toutes les énergies fossiles, et par conséquent la consommation d’énergie décarbonée comme l’électricité (mix-énergétique de l’électricité en France : près de 96% sans émission de CO2 – valeur 2017),
  • réduire leur empreinte carbone de par la récupération de fluides frigorigènes, la récupération de composants, la réparabilité d’organes essentiels ; tout ceci avec une économie circulaire organisée,
  • être compatible avec un haut niveau de qualité d'air intérieur,
  • et présenter un confort de vie agréable, esthétique et connecté ! 
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3 novembre 2020

Solutions de confort bas-carbone

L’intégration du poids carbone dans le bâtiment est un changement de paradigme qui impactera de plus en plus la construction et la rénovation des bâtiments. Pour tenter d'atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, les réglementations successives vont nous y contraindre (RE 2020, F-Gas, décret tertiaire, …) ainsi que le bon sens. Car il s’agit de concevoir « durable » avec une vision désormais à long terme, soit intégrant le cycle de vie du bâtiment, de ses matériaux et de ses équipements, mais également le cycle de vie de nos ressources et de notre planète.
Les équipements du CVC ou du chauffage - génie climatique n’échappent pas à cette stratégie bas-carbone. Maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre mais également toute la filière, tous ont désormais en conscience et dans leur mode de pensée une conception bas-carbone.

16 décembre 2020

Solutions de « confort holistique global »

Le confort global et holistique est une résultante de tous les conforts : thermique, humidité, confort acoustique, visuel, de qualité d'air et de santé, …, c'est à dire au final de bien-être.
Concepteurs, bureaux d’études ou architectes, promoteurs ou collectivités publiques, l'objectif est certes d'être réglementaire avec l'usage d'équipements les plus sobres en énergie et en impact carbone, mais l'objectif est également d'aller plus loin pour concevoir des bâtiments de plus en plus confortables, pour un bien-être des usagers. Le confort global pour se sentit bien n’est pas si simple, décryptage des différents paramètres qui impactent sur le confort d’un point de vue holistique.

3 novembre 2020

La prochaine réglementation sera environnementale, la RE 2020

Le pourquoi d’une nouvelle réglementation environnementale

La RE 2020, c'est une vraie rupture par rapport à l'ancienne/actuelle réglementation RT 2012 qui n'était que thermique.

Cette réglementation qui s’appliquera à toutes les constructions neuves dès l’été 2021 intégrera – et c’est une novation importante – le calcul carbone du projet.

Nous nous sommes aperçus que les bâtiments qui respectaient la réglementation thermique RT2012 étaient certes sobres en matière de consommation, nous avons bien réduit le carbone de la consommation, en revanche le carbone de la construction ‐ l’énergie grise ‐ était négligé malgré son poids désormais déterminant dans le bilan carbone. Les consommations durant l’exploitation ayant de plus en plus diminuées, résultat des différentes RT, c’est désormais le carbone gris de la construction qui devient prédominant et supérieur à celui de l’exploitation. La distinction est importante car le carbone gris de la construction est « consommé » rapidement, en un an par exemple, alors que le carbone de l’exploitation est étalé/dilué sur vingt à trente ans, sur la durée de vie du bâtiment. Ainsi, la quantité carbone que nous rejetons dans l’atmosphère due à la construction aux matériaux, au chantier, …, est d’un poids et d’un impact ponctuel et conséquent.

C’est donc bien une réglementation environnementale « RE » élargie à l’Energie et au Carbone. Les deux termes de l’expérimentation E+C‐ et du label associé.